[Facebook] Migennes Pour Tous
En 2020, j’ai pris la parole pour la dernière fois en conseil municipal.
Ce jour-là, j’ai parlé de ce que signifie être élu local : le sens du service, la proximité, le respect de tous les habitants.
Parce qu’être élu, ce n’est pas un titre, c’est une responsabilité, un lien, une passion.
Cinq ans plus tard, ces mots résonnent plus fort que jamais.
C’est pour cela que je souhaite à nouveau m’engager pour Migennes en 2026, avec la même sincérité, la même énergie, et le même attachement à notre ville.
Voici ce discours, prononcé en 2020 :
Ces élections à venir ont pour moi un parfum d’hésitation, et pas à notre seule échelle locale. Les dernières listes sont sorties à la dernière minute, ce qui laisse présager une campagne municipale historiquement courte.
C’est sans doute révélateur de la difficile fonction d’élu local, sur lequel repose tout le poids de la pression des administrés.
A-t-on déjà vu un conseiller départemental, régional ou un parlementaire se faire autant rudoyer qu’un élu municipal ? Moi pas.
Cette hésitation, c’est aussi le symptôme ressenti, souvent à juste titre, que les décisions d’une assemblée d’élus ne sont pas prises avec l’assentiment de tous, et que la discipline de groupe conduit au final à transformer le Conseiller Municipal en acquiesceur passif, dont les connaissances et aspirations deviennent finalement inutiles, voire néfastes.
Pour contrer cette idée, c’est tout l’objet de la fonction de maire :
un animateur capable de motiver, d’encourager, de mettre en valeur et de réaliser la synthèse des idées de ses collègues et aussi celles de ses administrés.
Le futur Maire devra s’appuyer sur ses collègues sans les écraser, c’est un rôle rassembleur empreint de subtilité. Sans cette condition, l’absentéisme au conseil municipal et la difficulté de recruter pour des élections ultérieures seront encore plus prégnante.
En tout cas, quels que soient les futurs vainqueurs, ils devront être les élus de Tous, de tous les Migennois, sans distinction d’appartenance professionnelle, géographique, sociale ou politique.
Pour toutes ces raisons, je souhaitais à l’issue de cet ultime Conseil Municipal souhaiter bon courage et bonne chance aux futurs élus, quels qu’ils soient.
Je puis affirmer par expérience que le moment qui les sépare de ce jour au résultat fatidique des élections sera un des plus exaltant de leur vie : on apprend à construire un projet commun, à cerner les problématiques prioritaires, à travailler avec des inconnus… bref, c’est comme une lune de miel…à 29.
Alors je rassure les novices : la lune de miel dure encore un peu après les élections, après… les anciens vous expliqueront ou vous découvrirez par vous-mêmes.
Aussi, quelle que soit l’issue du vote, quels que soient les hommes et les femmes en charge des futures affaires, je souhaite saluer leur courage dans cette lourde tâche.
Vous aurez des insomnies, des satisfactions, des félicitations, des engueulades.
Vous mettrez beaucoup plus de temps à faire vos courses, vous rentrerez tard à votre domicile, vous supporterez à ce titre les reproches de votre entourage.
Vos repas de famille seront beaucoup plus animés, vous serez parfois appelés la nuit, et vous serez tout à la fois confrontés aux joies et au désarroi.
Un mandat d’élu, ça vous change un homme.
Je suis arrivé avec mes connaissances et mes vérités ; je repars enrichi humainement et avec plus de doutes que de certitudes partisanes.
Je réitère enfin mes vœux de réussite et d’épanouissement aux futurs élus, et je salue au passage le travail des agents de la Ville de Migennes, que je remercie pour leur implication et leur collaboration.
En conclusion, être élu, cela vaut le coup ; cela mérite d’être vécu.
Et je l’illustre par deux mots prononcés par le Général Douglas MacArthur en 1942 :
« Je reviendrai. »
